MDRRR LE SON DEVENAIT FLOU
je ris sa mère t'es conne putain
non.
non non non non non. aria, je te l'ai demandé avec tout ce que je pouvais.
ne pars pas, ne me tourne pas le dos, retourne toi, regarde toi tu pars tu sais que tu ne pourras jamais changer d'avis.
je le savais.
je t'ai suivi, j'ai voulu attraper ta main mais tu marchais trop vite alors j'ai couru pour te rattraper. quand j'ai attrapé ta main tu t'es retournée, j'ai cru voir un espoir mais c'était pour me déchirer avec tes yeux pleurants.
aria je t'ai dis que j'étais désolé, je t'aime; je sais pas combien de fois je devrais te le dire pour qu'on parle entre nous, comme des grands, pas comme quand on était gamins, pas comme tu veux qu'on le fasse là, tout de suite. pas en me découpant en morceaux, pas en me faisant culpabiliser encore plus comme ça.
t'as fait un geste violent et brutal avec ta main, je l'ai lâché, j'ai voulu la rattraper mais t'es partie encore plus loin.
et puis c'était trop tard.
j'ai vu une lumière blanche.
j'ai juste entendu une vitre se briser.
le monde s'est soudainement arrêté de tourner.
j'avais pas compris ce qu'il se passait mais ma poitrine me faisait atrocement mal. j'en avais le souffle coupé. ma gorge me serrait, je ne pouvais rien dire.
c'était pas possible.j'ai entendu des gens hurler, je me suis approché de toi aussi rapidement que j'ai pu, je me suis agenouillé comme un rituel et j'ai touché ton visage couvert d'un liquide chaud et rouge. je le regardais couler puis je t'ai regardé dans les yeux, enfin, tu m'as regardé, tu m'as dis quelque chose mais j'avais pas compris. tu semblais l'avoir deviné, et tu m'as pris la main avec tout ce qu'il te restait de force. tu l'as mise sur ta joue, avec un petit sourire pincé. je comprenais pas. ma tête était un véritable bordel.
et quand j'ai vu ce qu'il se passait autour, quand j'ai entendu des sirènes retentirent, quand j'ai vu des gens désigner l'endroit où on était, quand j'ai vu un camion arriver à toute vitesse, j'ai finalement compris.
c'était pas possible.
non non non non non, c'était pas possible, aria, c'est une blague. dis moi que c'est une blague, une mauvaise blague ou alors, dis moi que c'est un rêve, un mauvais rêve et que tu vas me réveiller dans pas longtemps.
je voulais pas que ça en arrive jusque-là, je voulais pas de cette fin, j'aurai voulu la dégager, j'aurai pas dû te tourner le dos j'aurai pas dû aller avec jay je sais arianne, je sais, je l'ai dit je l'ai réalisé je te l'ai dit, j'aurai pas dû y aller avec lui chez lui, je m'y attendais pas arianne je t'en supplie, ne me quitte pas comme ça, pas comme ça, pas avec cette fin. on avait dit qu'on aurait un happy end comme dans les films, tu te souviens ? pour nous deux, faisons comme on a dit, alors s'il te plaît, redeviens cette fille chaleureuse que j'aimais et que j'aime, pas ce corps à demi-vivant avec cette main glaciale que j'aimais tant tenir. je sentais les larmes me monter aux yeux, mon coeur battre plus vite, faire zigzague, ma gorge se serrer jusqu'à étouffer mes sanglots, mon corps trembler pour les retenir tellement ça venait, j'avais du mal à respirer, je sentais mon visage devenir brûlant.
arianne je t'aime. arianne je t'aime vraiment, réellement, du fin fond de mon coeur.
je t'aime, reste avec moi, reste avec moi pour toujours comme on l'avait dit, reste avec moi comme tu l'as toujours fait s'il te plaît.
je t'aime, je t'aime, je t'aime arianne.
arianne, s'il te plaît, ne m'abandonne pas comme ça ...